Conférence Aventure et recherche "Glaces et climat : du passé vers le futur" par Claude Lorius le mardi 27 mai 2008 à 9h30 à INEED - Rovaltain - TGV
proposée par Kasciopé - CCSTI de la Drôme
En partenariat avec le IERA et INEED
"Les glaces de l’Antarctique et du Groënland conservent la mémoire de notre environnement dans des glaces dont l’épaisseur peut dépasser 4 km et couvrent jusqu’à près d’un million d’années. Les campagnes d’exploration et de forages menées notamment dans le grand Sud dans des conditions extrèmes depuis l’Année Géophysique Internationale, il y a 50 ans, ont permis de reconstituer les chauds et froids qui ont marqué le climat de la Terre.
A l’échelle des millénaires des variations de la température moyenne de 5° C ont entrainé des changements du niveau des mers d’environ 120mètres, liées à l’expansion ou à la fusion des calottes glaciaires. L’analyse de ces glaces anciennes a montré pour la première fois le lien entre les variations de la température et les teneurs de l’atmosphère en gaz à effet de serre.
Les bulles d’air des glaces datant des derniers siècles ont enregistré l’envolée des concentrations en gaz carbonique et méthane liées aux activités humaines (production d’énergie, agriculture) qui devrait conduire à un réchauffement marqué de la planète au cours de ce siècle. Bien qu’inférieur à O.8 °C au cours du dernier siècle ses impacts sont déjà sensibles notamment en Arctique ou le recul de la banquise rend difficile la vie des Inuits et menace la survie des ours.
Ce réchauffement pourrait atteindre entre 2 et 6 °C à la fin de ce siècle ;il aura de multiples impacts sur les conditions de vie de notre société (ressources en eau, biodiversité, niveau des mers, fonte des glaciers …). Un défi difficile à relever et qui nous concerne tous : chercheurs, décideurs et politiques, citoyens."
Claude Lorius
Claude Lorius est membre du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) et directeur de recherche au CNRS (Grenoble) et membre de l'Académie des Sciences. Il a participé à des dizaines de campagnes polaires, pour la plupart en Antarctique. Connu notamment pour ses recherches sur les glaciers, il a découvert que la composition isotopique de la glace peut indiquer la température au moment de la précipitation, et la manière de déterminer la pression atmosphérique au moment de la formation de la glace. Ces informations ont été fondamentales pour reconstruire l'évolution du climat dans les millénaires précédents, et pour comprendre combien la relation qui existe entre climat et concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère est étroite et combien elle dépend des activités humaines.
Parmi l’un des premiers chercheurs à tirer la sonnette d'alarme sur les risques que fait courir le réchauffement actuel de la planète, Claude Lorius a été récompensé du prix Balzan 2001 en climatologie.
En partenariat avec le IERA et INEED
"Les glaces de l’Antarctique et du Groënland conservent la mémoire de notre environnement dans des glaces dont l’épaisseur peut dépasser 4 km et couvrent jusqu’à près d’un million d’années. Les campagnes d’exploration et de forages menées notamment dans le grand Sud dans des conditions extrèmes depuis l’Année Géophysique Internationale, il y a 50 ans, ont permis de reconstituer les chauds et froids qui ont marqué le climat de la Terre.
A l’échelle des millénaires des variations de la température moyenne de 5° C ont entrainé des changements du niveau des mers d’environ 120mètres, liées à l’expansion ou à la fusion des calottes glaciaires. L’analyse de ces glaces anciennes a montré pour la première fois le lien entre les variations de la température et les teneurs de l’atmosphère en gaz à effet de serre.
Les bulles d’air des glaces datant des derniers siècles ont enregistré l’envolée des concentrations en gaz carbonique et méthane liées aux activités humaines (production d’énergie, agriculture) qui devrait conduire à un réchauffement marqué de la planète au cours de ce siècle. Bien qu’inférieur à O.8 °C au cours du dernier siècle ses impacts sont déjà sensibles notamment en Arctique ou le recul de la banquise rend difficile la vie des Inuits et menace la survie des ours.
Ce réchauffement pourrait atteindre entre 2 et 6 °C à la fin de ce siècle ;il aura de multiples impacts sur les conditions de vie de notre société (ressources en eau, biodiversité, niveau des mers, fonte des glaciers …). Un défi difficile à relever et qui nous concerne tous : chercheurs, décideurs et politiques, citoyens."
Claude Lorius
Claude Lorius est membre du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) et directeur de recherche au CNRS (Grenoble) et membre de l'Académie des Sciences. Il a participé à des dizaines de campagnes polaires, pour la plupart en Antarctique. Connu notamment pour ses recherches sur les glaciers, il a découvert que la composition isotopique de la glace peut indiquer la température au moment de la précipitation, et la manière de déterminer la pression atmosphérique au moment de la formation de la glace. Ces informations ont été fondamentales pour reconstruire l'évolution du climat dans les millénaires précédents, et pour comprendre combien la relation qui existe entre climat et concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère est étroite et combien elle dépend des activités humaines.
Parmi l’un des premiers chercheurs à tirer la sonnette d'alarme sur les risques que fait courir le réchauffement actuel de la planète, Claude Lorius a été récompensé du prix Balzan 2001 en climatologie.
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